Oeuvre d un passionné
 
 


oeuvre d’un passionné, il est aussi un des nombreux trésors cachés du patrimoine sundgauvien…

A la fin des années 80, Bertrand ALBISSER cherche à réaliser son rêve : acheter et restaurer une ferme typique du Sundgau. C’est à Buethwiller qu’il va trouver la perle rare, la ferme-cour de ses rêves. Dès lors, il va consacrer tout son temps libre à sa restauration. Et quelle restauration ! Respect des techniques anciennes (charpentes, torchis), choix des matériaux les plus nobles (pierre, tuiles plates…) : le résultat est saisissant et hisse la vieille bâtisse de Buethwiller au rang des plus belles réalisations de l’Ecomusée .

A la même période, Bertrand ALBISSER apprend que les installations du moulin à huile de Hirsingue sont à vendre. Cette huilerie provenant de la ville de Sarreguemines, fut acheminée jusqu’à Hirsingue par un attelage de 3 bœufs !

 

D’abord effrayé par l’ampleur de la tâche (comment déménager ces tonnes de matériel ?), Bertrand relève malgré tout le défi. Il en est désormais certain, l’huilerie de Hirsingue fera le voyage jusqu’à Buethwiller et sera remontée dans sa ferme.

 

Une des raisons qui le poussent à se lancer dans l’aventure, c’est l’exceptionnel état de conservation des installations : rien ne manque, aucune machine n’a été vendue séparément, tout est là, comme en 1957 lorsque les derniers litres d’huile sont sortis des presses.

Débutent alors des travaux de titan : transformation de l’étable de Buethwiller pour accueillir les machines, déplacement et transport de ces tonnes de pierre et de fonte, remontage des installations (poulies, four, …) collecte de petit matériel lié au métier d’huilier, visite d’autres moulins à huile, etc…

 

Le résultat est superbe et le moulin semble prêt à reprendre du service. Moteur électrique, courroies de cuir, meules pour écraser les noix, fouloir pour le colza, four et touilleur pour chauffer la pâte, presse hydraulique : chaque élément est à sa place. Notre infatigable entrepreneur souhaite maintenant ouvrir son moulin aux visiteurs afin de faire partager sa passion : lors des prochaines journées du patrimoine, par exemple, ou pour les enfants des écoles locales, passionnés ou familles et vous invite à le contacter au 03.89.25.32.04 pour prendre rdv.

Une, deux ou trois pressions ?

Après avoir été décortiquées puis écrasées par la meule, les noix sont chauffées pour former une pâte homogène. C’est cette pâte qui est alors pressée pour en tirer de l’huile.

La première pression donne la meilleure huile. Après cette 1ère pression, la pâte pouvait être mangée sous la forme de « Nussküeche » (littéralement gâteau de noix) ou être utilisée pour une deuxième pression. Le sous-produit de cette deuxième pression servait alors à nourrir les cochons.

On pratiquait plus rarement une troisième pression de la pâte, si ce n’était pour en tirer une huile servant à graisser les pièces mécaniques du moulin…

Citations…

      Chantre du patrimoine Sundgauvien, Bertrand ALBISSER nous a expliqué en quelques mots  et dans un dialecte percutant, sa passion, mais aussi son désarroi…

 « Une maison alsacienne sans ses dépendances perd tout son charme, elle semble dépouillée. » Allusion aux granges rasées derrière les maisons pour laisser la place à un ou deux terrains de construction.

 « La beauté ne suffit pas. Un objet ancien ne vaut que s’il continue de remplir sa fonction » autrement dit, à quoi bon conserver de vieilles charrues garnies de géraniums devant nos maisons ?

 « Des chefs d’œuvre du patrimoine bâti du Sundgau tombent en ruine sous nos yeux, sans qu’on y puisse rien. » Et de citer l’exemple d’un exceptionnel moulin de la vallée du Hundsbach qui s’écroule lentement…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

textes et photos : Communauté de communes de la Porte d'Alsace

 

 

 
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